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 [Récit] : Un duel dans l' Ostland

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Vulpes Fulvus

Vulpes Fulvus


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MessageSujet: [Récit] : Un duel dans l' Ostland   [Récit] : Un duel dans l' Ostland Icon_minitimeLun 12 Nov - 23:31

"Herr Bartomar Kummel !"

Le propriétaire ruiné detourna son regard de son ennemi juré, et le reporta sur l' homme vêtu de noir l' ayant apostrophé.

"Choisissez votre arme."

Il observa les deux pistolets soigneusements rangés dans leur écrin et, d' une main que la haine empêchait de trembler, saisit l' arme du dessus.

"Herr Wolfgang Von Eschlimann !"

Le roué detourna son attention du misérable barbu en fâce de lui et avant que l' homme en noir n' ai pu dire quoique ce soit, il s' empara du second pistolet.

"Messieurs ! Voici les règles de ce duel..."

Mais les deux adversaires se moquaient bien des règles. Pour eux, seule comptait la mort de leur ennemi juré. Alors que l' homme en noir enonçait la distance qui separerait les deux hommes, Bartomar Kummel ne pouvait detacher son regard plein de haine, de celui, plein de mépris, que lui lançait le Baron Eschlimann.
Baron, était d' ailleurs un terme bien exagéré pour désigner ce rejeton de la lignée la plus execrable de la noblesse Ostlander. Dédain, fourberie et déshonneur était la véritable devise de la famille Von Eschlimann, et Wolfgang en était le digne héritier. Pour lui, ce duel était le point culminant du calvaire que son defunt père et lui avaient fait endurer depuis toujours aux Kummel, père et fils. Wolfgang se souvenait encore du temps où les Kummel possédaient la quasi-totalité des terres des alentours de Löwitz. Du temps où lui et sa famille s' installèrent, pour une obscure raison, dans une misérable ferme aux fortifications branlantes, encerclée par les terres des Kummel. Ce temps maudit, où de simples bourgeois comme les Kummel étaient craints et respectés tandis que la noble famille des Von Eschlimann était reléguée aux rangs des étrangers, des moins que rien, qui n' avaient pas leur mot à dire sur quoique ce soit. En conséquence de cette exclusion irréverencieuse, les Von Eschlimann avaient consacré leurs maigres pouvoirs à harceler les Kummel en leur crachant toute leur amertume et leur fiel.
Au fil des années, la riche et puissante famille Kummel sombra dans la déchéance grâce à l' acharnement sournois et aux humiliations quotidiennes dont les Von Eschlimann avaient le secret.

Si bien qu' en ce morne jour de Nachexen, 15 ans après la revolte de Kaldezeit menée par les Kummels et réprimée dans le sang par les troupes du Comte, l' héritier des Von Eschlimann : Wolfgang, et le dernier fils Kummel : Bartomar, se retrouvèrent dos à dos, au milieu d' un champs glacial et mort.
Wolfgang chuchota à Bartomar :


"Tu ne fait pas le poids..."

Bartomar manqua de bruler le crâne de son ennemis juré sur l' instant. Mais il parvint, tant bien que mal, à se contenir.

Leur haine respective se matérialisait dans les volutes de buée qu' ils expulsaient à chacune de leurs respirations tandis qu' ils s' éloignaient l' un de l' autre à grande enjambées.

C' est alors que les corbeaux arrivèrent, en silence, se posant sans bruit sur les branches décharnées d' un arbre isolé.
Au sol, emmitouflé dans sa grande cape noire, le juge du duel commença à ennumerer les mouvements du reglement de compte. Mais sa voix semblait étouffée par l' atmosphère lourde et suffocante qui pesait sur cette terre grise.


"Herr Wolfgang Von Esclimann ! Etes-vous pret ?
_Oui...
_Herr Bartomar Kummel ! Etes vous pret ?
_Oui !"

Les témoins retinrent leur souffle et un vent glacial vint faire voleter les capes et les manteaux des personnes présentes.

"Messieurs...!

Adieu Bartomar... aujourd' hui, je vais enfin débarasser mes terres de ton abjecte présence... puisses-tu souffrir comme ta mère à souffert...

"Pointez votre pistolet..."

Pour toi Mamochka... rien que pour toi. Wolfgang paiera pour ce qu' ils t' on fait subir...

"Tirez !"

Les deux deflagrations résonnèrent dans la triste campagne de Löwitz et une gerbe ecarlate jaillit du front de Bartomar Kummel, qui s' ecroula dans la poussière grise, les bras étendus, les genoux pliés.

Un sourire carnassier se dessina sur le visage pâle et suant de Wolfgang tandis que les témoins et les corbeaux se précipitait sur le corps de Bartomar, étendu sur ce qui était autrefois sa terre.

Alors que le monde se dérobait à ses yeux, Bartomar prit une poignée de terre sèche dans sa main et, serrant les dents de rage et pleurant de douleur, il s' adressa une dernière fois à sa mère :


"Pardonne-moi Mamochka... pardonne-moi de lui avoir abandonné le sol où tu repose... Pardonne."

Bartomar ferma les yeux et se laissa dériver dans un long rêve monochrome où défilait devant ses yeux les bons et les mauvais souvenirs du temps jadis.

Il vit ses amis d' enfance : Calvin Widmann, jeune garçon chétif au visage fin et à la voix perçante et Liebert Otzlowe, un grand gaillard aux épaules robustes et à l' air dans les nuages. Ils marchaient tous ensembles sur un chemin traversant les champs de blés. Chemin faisant, ils se partageaient le fruit de leur racket auprès des autres enfants du village...

Il vit son père défiler dans les rues de Löwitz, vétu de son magnifique costume de conseiller. Autour de lui papillonait plusieurs notables, tels des papillons de nuits.

Il vit sa mère, assise sur un muret, sa pipe à la bouche et un sourire aux lèvres, surveillant sa petite soeur qui jouait avec le chat dans les hautes herbes.

Il vit les innombrables fêtes passées à la taverne de Löwitz, en compagnie du séduisant Calvin, du solide Liebert et de toute une sucession de visages aux cheveux soyeux et aux lèvres douces.

Il vit la pluie battant les vitres de sa maison et la vent balayant les étendues ondoyantes des champs de son père, apportant un sombre carosse aux armoiries des Von Esclimann.

Il vit les nombreuses reglements de comptes entre les hommes du villages : Les partisants de sa famille contre les fidèles aux Von Eschlimann.

Il vit son père, ce héros auréolé de gloire se transformer en une bête empestant l' alcool et la haine.

Il vit sa mère tomber malade et finir dans la tombe, à côté de la dernière ferme de sa famille.

Il vit sa soeur en pleurs après que Wolfgang l' ai agréssée alors qu' elle se promenait au clair de Lune.

Il vit la revolte que son père mena jusqu' au manoir délabré des Von Eschlimann. Il vit son père assassiner le baron puis tenter de briser la porte derrière laquelle s' étaient réfugiées les femmes du manoir.
Il vit les troupes du comte Valmir Von Raukov pénétrer avec fracas dans le manoir et rétablir l' ordre dans le sang.

Il vit son père décapité sur la place publique. Il vit sa soeur condamné à l' emprisonnement à Wolfenburg, il vit son propre procès.

Il vit les interminables heures passées, seul, dans la dernière ferme qu' il possédait, à ruminer une vengeance impossible.

Il vit la balle du pistolet de Wolfgang lui arracher le front.



Un cri de douleur arracha Bartomar de son sommeil. Il se trouvait dans une pièce obscure juste éclairée par un feu de cheminée. Il eu juste le temps d' apercevoir une silhouette vêtue de noir rabattre un couvre-chef sur son visage et disparaitre au dehors, sous une chute de neige nocturne.

A son chevet se trouvait Calvin Widmann, l' air désolé, et Liebert Otzlowe qui fronçait les sourcils et serrait les poings.
Lorsque Bartomar se releva, Calvin detourna son regard, une étrange lueur de deception dans ses yeux. Bartomar se tourna vers Liebert qui le fixa étrangement avec un regard remplit de haine.


"Qu' est-ce que j' fout là ?..."

Durant un silence où il semblait que ses deux amis fulminaient de rage, Bartomar se rendit compte que son front lui brulait atrocement. Alors qu' il passait sa main sur l' endroit où la balle de Wolfgang l' avait touché, il sentit une surface froide et dure.
Detournant toujours ses yeux remplis de dégout, Calvin prononça d' une voix faible :


"La balle à ricoché sur ton front, mais elle ne t' as pas tué... On... Enfin... Mikaïl t' a soigné...
_Mikaïl ?!! Le médecin des Von Eschlimann ?!!"

Calvin était inexplicablement pâle tandis qu' il se contentait de hocher la tête en se mordant les lèvres.
Soudain; Liebert donna un violent coup sur la table de nuit, et declara, d' une voix crispée par la colère :


"Il t' a... ss... soigné... sous l' ordre de ce %!x£ de Wolfgang...
_Qu' est-ce que ça veut dire ?...
_On est arrivés trop tard pour l' en empêcher Bartomar... Mais crois-moi, il paiera pour ce qu' il t' as fait... je te le jure, on lui fera payer.
_CA SUFFIT !!! Qu' est-ce que c' est que ce bordel ?!"

Malgré son etat, Bartomar sauta hors du lit, et se dirigea en chancelant vers le grand miroir fendu qui trônait au dessus de la cheminée.

Là, il vit son reflet dans la glace. Sous le choc, il se mordit la lèvre et ses dents apparurent au milieu de sa barbe noire.
Son visage était pâle, son crâne avait été rasé pour permettre l' opération, et à l' endroit où la balle avait touché son front, se trouvait à présent une plaque cranienne en fer, qui luisait au dessus de la lumière des flammes.
Sur la plaque, une inscription était gravée :


Tu ne fait pas le poids.














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Florencio Da Silva
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MessageSujet: Re: [Récit] : Un duel dans l' Ostland   [Récit] : Un duel dans l' Ostland Icon_minitimeMer 14 Nov - 22:19

La chute m'a perturbé pendant 2 jours. En la lisant, j'aurais presque pu sentir mon propre coeur s'arreter de battre à la place de Herr Bartomar un instant en lisant le "Tu ne fais pas le poids" C'est sec, vif et tranchant comme une lame de rasoir.


Trés beau.
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Vulpes Fulvus

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MessageSujet: Re: [Récit] : Un duel dans l' Ostland   [Récit] : Un duel dans l' Ostland Icon_minitimeMer 14 Nov - 22:33

Mille fois merci pour le compliment !
Ca fait vraiment plaisir de voir que son texte à atteint ses objectifs Smile

Du coup, je pense que je vais renouveler l' experience. Evidemment, ça va prendre du temps, mais si le resultat est le même... Wink

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MessageSujet: Re: [Récit] : Un duel dans l' Ostland   [Récit] : Un duel dans l' Ostland Icon_minitime

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