[RP] Chemin des Nains

Nombre de messages : 27 Age : 39 Date d'inscription : 03/06/2007

A peine remit de ses émotions que voilà la bête qui se relevait alors qu'Arnfiarnunn était encore sur les fesses à se délecter d'une bonne rasade.

Tout le monde courrait vers le chemin à présent...

Profitant que le Sumalanche s'agitait avec Mordrep sur son dos il couru rejoindre les autres, ramassant son marteau au passage.

- " Tu f'rai de t'barrer d'là frère Nain, ton cheval n'a pas l'air d'bon poil! "

Florencio roula des yeux et lança joyeusement.

-Cavaliere Mordrep ? J'adore ça !

Des bouffées de chaleur, l'impression d'etre invincible, le marteau qui se met à briller, il ne lui en fallait pas plus pour charger. Il s'élança frappa légèrement ce qui semblait être la cuisse du monstre.

Plutôt que d'utiliser une seule puissante frappe comme l'avait fait Arnfiarnun, il avait pris le parti de multiplier les attaques divines.

Ce qui semblait être une grosse main partit pour l'attrapper; il recula prestement en s'escrimant contre les doigts. Une fois à portée raisonnable, il brandit d'une main son marteau. Une douce lueur émanant de lui, les armes des combattants présents, comme en réponse, se mirent à briller également.

Jadis continua à s'éloigner du monstre vers la vallée, Todin toujours sur ses épaules. Il marchait le plus rapidement possible. Chaque pas lui déchirait l'épaule mais Jadis s'appuyait sur l'étendart du clan.
L'agitation derrière trahit la relevée du sumalanche. Il fallait se presser... Jadis n'avait plus mal et trotinna...

Olaf reprenait doucement ses esprits mais le choc avait été rude et c'est avec difficultés qu'il suivait Jadis. Bizarement, son corps lui faisait moins mal depuis que Florencio l'avait aidé à se relever mais il éprouvait encore certaines difficultés pour garder l'équilibre, aussi il s'apuia contre la paroie pour souffler un instant.
Tandis qu'il verifiait si il n'avait rien perdu, il entendit le bruit que le réveil du sumalanche avait provoqué mais en ignorait la cause. C'est alors qu'il aperçu ce qui semblait bien être un nain en kilt chevauchant un rocher...
-Jadis! Attends moi, je crois que je suis aussi blessé à la tête!

La scène sembla durer plusieurs longues minutes alors qu'elle n'avait durée qu'une trentaine de secondes. Le nain pris une grande respiration et agit poussé par la peur de sa phobie. Il s'écria :

- Faite savoir que j'ai péri en montagne kilt serré à la taille !

En effet, dans la tradition du clan de Mordrep, on né en montagne, on y combat pour la défendre, et on y meurt. A l'âge adulte un kilt est délivré au jeune nain, kilt qu'il doit porter et entretenir jusqu'à sa mort car ce dernier représente l'honneur de ses ancêtres. C'est à cet âge la que l'on leurs apprend aussi à jouer de la cornemuse, un nain du clan jouant de la cornemuse au vent apporte à l'âme des ancêtres les histoires du présent. Après avoir rapidement pensé à tout cela, le vieux nain se laissa glisser sur le Sumalanche, puis à la partie centrale de son dos, il s'ejecta aussi loin que possible.

Admin Nombre de messages : 147 Date d'inscription : 20/04/2008

Tandis que Mordrep était en plein baptême de l’air, un coup de vent renvoya son Kilt en arrière, lui léchant ainsi les mollets.

Il s’écrasa alors sur la neige et roula jusqu'à son arme, déjà chargée.

Alors que le Sumalanche fondait sur l’Ingénieur, ce dernier eu juste le temps de viser et de tirer sur le flanc entamé de la créature.

Une partie de la roche vola en éclat déstabilisant ainsi le roc et ce qui permit à Mordrep de rejoindre ses compagnons de route.

Jadis, imperturbable, s'efforçait de ne pas prêter attention à la douleur qui lui déchirait l'épaule. Il entendit Olaf, qui marchait derrière lui, aidé par Belk, lui parler. Il remit Todin en équilibre sur son épaule et se tourna en s'appuyant sur l'étendart qu'il portait.
Ne t'en fais pas Olaf, on s'occupera de tes blessures dès qu'on aura mis de la distance entre nous et le sumalanche!
Il vit Olaf blémir et s'avança vers lui, lui posa une main sur l'épaule et lui dit:
Je n'agis que dans l'intérêt du clan, sinon je lutterais contre le monstre. Arnf est trop rusé et habile pour ne pas s'en être sorti entier et une partie du clan, nottament Théon, est derrière pour l'aider. Nous sommes parmi les premiers, mais il faut que nous continuions pour examiner la blessure de Todin et les tiennes. Plus vite nous avancerons, plus vite tu ira mieux.
Belk aida Olaf à reprendre la marche, à une cadence plus rapide. Il semblait inquiet pour son compagnon. Jadis s'était déja retourné et tentait vainement de courir. La douleur était vive, mais surement moins que celle d'Olaf et de Todin. A cette pensée, il acceléra.

Florencio repris sa lutte avec la grosse main qui tentait d'attraper Mordrep dans sa fuite.

-C'est ça on leur dira !

Il recula méthodiquement au fur et à mesure que les autres mettaient hors de portée.

[HRP] Quelles sont les personnes encore à couvrir ?
Edit : C'est bon il me semble.

Aki

Et Hark il est passé où ?
Edit : Theon s'en occupe ^^.

Aki
[/HRP]

Mordrep se donna quelques secondes pour reprendre son souffle mais il était hors de question de partir comme cela. Il resserra son kilt sous lequel il porte en bon montagnard un pantalon (:p), puis il revint un peut plus près de Florencio.

- File, à moi de te couvrir ! ... Frere.

Suite à ces mots Mordrep tira en reculant une salve dans les pattes de la bête de pierre, puis quelques coups de feu dans le flanc de la montagne, au dessus d'elle, espérant de nouveau l'ensevelir.
Florencio venait d'entrer dans le cercle très fermé des frères d'armes du vieux, une personne pour qui il risquerais la sienne.

" Modrep ! "

KarakAlaric venait d'arriver au niveau de son confrere Ingénieur Nain, qui était déja bien occupé à cribler le Sumalanche de plomb. Il se placa à coté de lui, mais pris bien plus de temps pour viser. Finalement, il pressa la detente.

La détonation aurait endommagé à vie le systeme auditif d'un humain, mais les deux Nains n'en pretaient guere attention.
La balle toucha le monstre en plein torse -donc en pleine tete- ; Mais sans capacité magique, celle-ci égratigna à peine la bête.

" Tu ne pensais pas qu'on allait abandonner un mercenaire derriere ? Replie-toi, moi et Florencio, on le retient ! En fait, c'est notre spécialité de servir d'arriere garde. Pas vrai, Flo ? "

Le pretre-guerrier semblait bien trop occupé à se défaire des assauts du monstre de pierre pour répondre.

" Tu te souviens, la fois où on a du tenir l'arriere garde face à un démon majeur de Tzeench ? Ah, tiens, quand j'y repense... "

L'Alchimiste sembla se perdre de longues secondes dans ses pensées, avant de porter son regard sur le Sumalanche, qui malmenait le pauvre Tiléen.

" Ah, oui, c'est vrai, j'arrive ! "

Le Nain se mit alors à recharger frénétiquement son arme, esperant que le prochain coup attirerait l'attention de l'ennemi loin du pretre-guerrier.

KarakAlaric a écrit:: " Tu ne pensais pas qu'on allait abandonner un mercenaire derriere ? Replie-toi, moi et Florencio, on le retient ! En fait, c'est notre spécialité de servir d'arriere garde. Pas vrai, Flo ? "

Suite à cette question Mordrep répondit :

- J'avoue avoir douté. "Tousse"

Puis Karak Alaric repris ses dires, à la fin Mordrep lui répondit :

- On attirera plus son attention à deux, tient toi prêt à courir, s'il ne sortait pas de la ça me fâcherais.

On pouvais nettement s'apercevoir que Mordrep commençait à fatiguer, c'etait un combattant et montagnard aguéri mais... l'âge est présent.
Aux cotés de Karak Alarik il faisait de son mieux pour monopoliser l'attention du Sumalanche, prêt à s'enfuir dès que fait.

Nombre de messages : 5 Date d'inscription : 23/04/2008

Dranzul discerna une troupe au loin, tous se battait contre se qui semblait être un... sumalanche !

"Par ma barbe !"

Il se mit à courir.

Florencio continuant de reculer fut percuté à l'épaule par un gros doigt, le choc le surpris. Il chuta sur le dos, fracassant son chevalet de bois.

*Merdiamerdia*

Ignorant les élancements du bois dans les parties non couverte par la plaque, il fit la seule chose qu'il pouvait pour ne pas finir écrasé par le poing du monstre : mettre de la distance par une roulade arrière sur l'épaule. Le bois blanc écorcha encore plus la chair et rapa la peau au contact.

Il se retrouva un genou au sol mais l'arme à la main, dégoulinant de sang par les estafilades sans grande gravité qu'il s'était faite. La main s'abattit là où il était précèdement et le monstre poussa un grognement de colère.

Bien énervé également, Florencio frappa un grand sur le doigt alors qu'il était encore au sol. Lorsque le bras du monstre se leva, laissant une grosse empreinte, un tout petit morceau resta dans la neige.

-Daï daï la gente, il va être très énervé.

Une goutte de sang provenant d'une blessure à la pommette droite coula jusqu'à la commissure des lèvres. Passant la langue et sentant le goût de son propre sang, il eut une nouvelle bouffée de chaleur. L'envie de charger de nouveau se fit pressante.

Jadis n'en pouvait plus. Il s'effondra, hors d'haleine, déposant Todin avec rudesse sur le sol. Un trou naturel dans la roche leur fournissait un couvert et une largeur suffisante pour s'arrêter. Il traina Todin avec lui et le mit en position assise contre la roche. Il se posa lui même un instant contre la paroi, pour reprendre ses esprits. Un peu d'écume coulait de sa bouche, il l'essuya avec dégout. Une nausée le prenait, peu surprenante après de tels efforts. Il vit Olaf et Belk descendre le chemin à quelques dizaines de mètres de là. Son épaule était affaissé et lui causait de très douloureux élancements.
Il se tourna vers Todin. Celui ci était encore inconscient, un filet de sang coulant de sa bouche. S'il n'avait su qu'il vivait encore, il aurait cru le brise fer mort.
Il se pencha vers lui, commença à détacher des parties de son armure. Todin avait reçu un coup sur le flanc, il avait des côtes cassées, certaines fêlées. Le sang remonté à la bouche devait provenir d'une hammoragie interne peu importante subie immédiatement sous le choc.
Jadis prodiga quelques maigres premiers soins. Belk et Olaf arrivaient à son niveau, et Belk mit Olaf à côté de son père. Il était moins fatigué, n'ayant pas eu à porter Olaf qui était conscient. C edernier refusa que Belk l'examine et demanda à ce qu'on s'occupe de son père. Belk prit donc le relai de Jadis qui alla converser un peu avec Olaf. Il ne fallait pas qu'il s'endorme, le temps que Belk puisse s'occuper de ses écorchures et de sa blessure à la tête. Mais Jadis aussi devait lutter contre l'envie de s'allonger. Il offrit un peu de bière de ses gourdes à Olaf puis en but lui même une rasade. Il préférait rester économe, ne pas tomber à court maintenant: la première gourde était déja presque vide...

La gorgée de bière fit beaucoup de bien à Olaf, elle l'avait revigoré mais le fait que Todin soit toujours inconscient était plus que préocupant. Ses propres blessures étaient superficielles et un contre-examen semblait indiquer que son crâne était finalement intact.

Le brise-fer avait encore soif, aussi il se saisit de son tonnelet de bière. Ce n'était pas n'importe quelle bière naine, c'était de la Bugman. Une seule gorgée lui fit retrouver toutes ses forces et son courage, il se tourna alors vers son père et versa une petite lampée dans sa bouche en espérant que cela suffirait à le réveiller.
Un dernier coup pour la route et il rangea son tonnelet avant de se relever.

-Bon, faut pas traîner. On ferait mieux de se dépècher d'atteindre le village des mineurs, ils seront certainement à même de soigner Todin. Ils doivent bien avoir un doc' ou un rebouteux...
C'est pas que ça m'enchante de laisser à d'autres le soin d'achever le sumalanche mais ils se débrouilleront bien seuls et Todin a absolument besoin d'être soigné.

[hrp : où qu'il est de nouveau Arnf? j'ai zapé et j'ai pas le courage de relire tous le post]

Jadis acquiesca. Belk finissait de prodiguer des soins à Todin. Plusieurs de ses coupures s'étaient refermées et un bandeau maintenait son corps pour éviter que l'état de ses côtes ne s'aggrave. Belk refusa que Jadis le reporte, conscient de la difficulté de ce travail. Ils se remirent tous sur pied, armes au fourreau, étendart dans la main pour Jadis, et Belk hissa Todin sur son épaule, aidé par Olaf.
On se relaira, assura Jadis. Derrière, je pense qu'aucun autre membre du clan n'est en mauvaise posture. Nous sommes les premiers de la colonne mais je suis au moins sur que Arnf s'en est sorti: je l'ai vu s'échapper hors de portée du sumalanche avant que nous partions. Il nous faut nous occuper en premier de Todin, ne rebroussons pas chemin maintenant...
C'est là qu'il aurait apprécié la compagnie de hark et sa fameuse herbe du Moot... Hark. S'en était il sorti? Surement. Les Neanias avaient connus beaucoup d'épreuves, ils n'en étaient plus à leur coup d'essai. Il continua sa marche, plus libéré et plus joyeux que depuis des heures. Le soleil brillait encore sur eux, bientôt à son zénith...

Admin Nombre de messages : 147 Date d'inscription : 20/04/2008

Le Sumalanche était maintenant très énervé par les actions de Florencio et par les tirs des deux nains. Lors de la dernière attaque de l’humain, Dranzul déboula de derrière la créature et lui assena deux coups de marteaux avant de rejoindre les trois individus fermant la marche.

Le roc, entamé par tout cela, chargea avec une célérité qui n’était d’habitude pas la sienne.

Les balles ne lui faisaient rien et les coups du Prêtre Guerrier l’effritaient juste un peu.

Obligés de reculer, l’arrière garde n’avait plus vraiment les moyens de combattre efficacement, il fallait soit tirer, soit frapper, mais la fuite semblait moins risquée.

Le paysage défilait de long en large. Sa tête bourdonnait et le lançait sans arrêt mais il était enfin réveillé.
Il semblait être en fuite sur l'épaule de Belk.Le sulamanche ne devait donc pas avoir été défait. Sa mission n'avait été le succès qu'il espérait

Il réussit à marmonner :

Belk, pose moi. Je suis pas encore assez en forme pour tenter quoi que ce soit contre cette satanée créature mais je vais cesser d'être un fardeau pour vous.

Il descendit de l'épaule de son ami et mit pied à terre.

Merci pour tout !

Mordrep baissa son fusil et adressa aux autres :

- La fuite est une très lâche pratique, en revanche la retraite peut parfois être bénéfique... COUREZ !

Mordrep se mit à courir de façon à échapper à la charge, gardant un oeil sur ses compagnons.

Nombre de messages : 48 Date d'inscription : 30/03/2008

Belk fut satisfait de voir que les soins prodigués à l'égard de Todin avaient eu un effet positif. Il dut d'ailleurs cacher un sursaut lorsque son comparse lui parla doucement à l'oreille. Sans broncher, il posa son aïeul au sol et s'assura d'un rapide coup d'œil que le bandage qu'il avait appliqué sur ses côtes tenait toujours. Rassuré, il reporta son attention sur Olaf.

Montre moi ton crâne.

Sans attendre de réponse, il écarta les longs poils drus du Nain et examina son cuir chevelu. Il n'était pas entamé mais un large ecchymose s'étendait sur une bonne moitié. Belk esquissa Fehu sur toute la largeur. La rune brilla quelques instants et le bleu se résorba très rapidement.

Voilà, tu n'as plus de souci à te faire.

Le Prêtre des Runes se retourna, plaça sa main en visière, tentant tant bien que mal d'apercevoir les événements qui se déroulaient encore sur la corniche.

" Et bien, je commencais à croire qu'il allait rester là toute la journée... " fit KarakAlaric pour lui-meme, en voyant Modrep détaler.

Il ne prit meme pas la peine de finir de recharger, et s'enfuit à toute jambe, esperant que Florencio aurait lui aussi la bonne idée de laisser le Sumalanche là où il était.

Le Nain parvint à rattraper son confrere, qui semblait encore quelque peu sonné de son escapade sur le dos de la créature.

" Sympathique, comme échauffement, pas vrai chef ? "

Florencio s'appretait à se lancer à la tête du monstre quand il vit les autres détaler.

*Je suis sûr qu'on pourrait l'avoir !*

Il fit bond de côté et la grosse main s'abattit furieusement dans le vide. Il frappa dessus sans causer le moindre dégat. Il swinga à l'aide de son marteau dans le petit bout de doigt rocheux qu'il avait détaché lorsque la main se releva.

La deuxième main manqua de le faucher.

*Bon, on arrete les frais.*

Il se retourna et courru vers le reste du groupe en ignorant les mugissement. Il regarda par dessus son épaule : la bête lui jetait un regard courroucé.

*Ca n'aime pas courrir on dirait.*

Il ramassa le gros cailloux qui était autrefois un doigt et repartit en courrant, plus lentement; ça pesait assez lourd.

*Ca me fera un souvenir.*

Jadis donna une tape sur l'épaule de Todin mais se stoppa net quand il vit celui ci s'affaiser sous le petit choc.
Eh beh mon vieux, remet toi! Tiens, bois ça, ça va te requinquer!
Il lui tendit la gourde dans laquelle il restait cinq ou six gorgées de bière. Il la reprit lorsque Todin eut fini et la fourra dans une sacoche de sa ceinture, se promettant de la regarnir dès que possible. Il examina Todin et Olaf. Ils avaient mauvaise mine, surtout Todin, mais semblaient pouvoir avaler quelques kilomètres. Tant mieux, car il leur fallait marcher pour atteindre le village nain.
Allez, on va repartir, on fera une halte d'ici quelques heures. En marchant bien, nous devrions arriver au village nain avant la tombée de la nuit! Je crois qu'il s'agit d'un ancien village de mineurs, mais nous devrions y trouver de la bière et un nain compétent pour les soins, qui te remettra d'aplomb Todin! Olaf, tu t'occupe de lui?
[i]Jadis ressera sa prise sur l'étendart et se remit à marcher. Il se sentait plus tranquille, et la perspective de tant de marche ne l'effrayait plus du tout: ils n'auraient à porter personne, et Olaf et Todin allaient s'en sortir sans séquelles. Néanmoins, il fallait vite réparer les côtes meurtries de Todin. Ouvrant la marche en espérant que la vision de l'étendart du clan juste devant eux encourage les trois autres neanias à avancer vite, il ressentit une petite faim. Dès qu'il trouvera un terrain propice, se dit il, il s'arrêtera pour manger un morceau, comme ça, Todin pourra se reposer un peu...

Cela commençait à être long, se plaignit il intérieurement. Très long. Ils s'étaient arrêtés quelques heures plus tôt pour bivouaquer. Personne ne les avait rejoints, ils commençaient à se demander ce que faisaient les autres. Jadis ouvrait encore la marche, et tous se muraient dans un silence lourd de sous entendus. Todin haletait par intermittence, signe qu'il allait bientôt falloir faire une halte.
Tout à coup, au détour du chemin, un bref regard lui indiqua qu'ils étaient enfin en vue de la vallée!
Eh, Belk, Olaf, Todin, regardez ça! Voilà enfin la vallée de Krunk! Et on peut apercevoir le village, il semble habité!

Un ciel gris. les flocons tombent paresseusement sur les montagnes, le vent glacial balayant les cols. Au loin, une forme apparait sur le chemin qui longe le flanc de la montagne.
Un nain avance en solitaire sur les étendues gelées, avant de s 'arrêter au moment où le chemin devient une corniche étroite. Essuyant les lunettes de son casque à moitié couvert de neige, il analyse la situation. Posant un genou à terre, le nain cherche des traces. Hélas la tempête récent à recouvert tout indice du passage du groupe de nains.

Se relevant lentement, il rajuste sa cape par dessus son sac dans son dos, pour faire tomber la neige. Vugnus soupire alors, observant l 'immensité des montagnes.
Il y a bien longtemps qu'il n 'a pas été dans une telle situation. Il savait que la troupe avait beaucoup d 'avance sur lui, mais il espérait que tous étaient arrivés au bon endroit. Ne voir aucune trace ne l 'inquéta pas. Khima, le clan Neanias.. et normalement Dranzul, étaient en route. Ce bon vieux Lioudane aussi, ainsi que Drugnalf Skani. Cette pensée pour tous ces vaillants nains le fit sourire. Vugnus fut pris de nostalgie, alors qu'il reprenait sa route.

Tout avait bien changé depuis la vieille époque, les Brises Tempêtes. Vugnus se revit avec ses troupes, au coeur des tempêtes, les brise fer à l'avant, les prêtres des runes qui tentaient de soulager au mieux leurs compagnons et d 'alléger leurs fardeaux... Puis le vide. Plus personne.
Mais la situation empire aujourd'hui. Depuis bien longtemps tout était calme, Vugnus fondait son nouveau Serment, le Serment de la Vengeance. Pour tout les nains, tous ceux qui ont subis, et qui subiront. Les peaux vertes n 'auront jamais de répis.

Ainsi il reprit fermement sa route, bien décidé à retrouver ses compagnons. Une nouvelle époque, de nouvelles connaissances. Si ses prévisions étaient bonnes, le conflit de la Vallée de Krunk serait l'une des premières scènes du jugement...

Le nain disparu à nouveau dans le rideau de neige, sur la corniche. Il ne savait pas que la distance à parcourir serait longue, et que des dangers l 'attendaient en si grand nombre.

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