[RP] Chemin des Humains et des Hauts elfes

Une minutes ou deux avaient dû passer. Dsilée leva un instant les yeux au ciel. Les nuages empêchaient les étoiles de percer. La nuit serait noire.
Elle se retourna et, tout en marchant vers son sac posé non loin, elle fit glisser le bouclier qu'elle avait dans le dos le long du bras gauche, et empoigna son sac de toile de l'autre main. Sans jeter de regard aux personnes autour, elle s'engagea à l'intérieur, non loin du feu que le nain Lioudane essayait d'allumer. Elle le regarda tout en posant ses affaires contre la paroi, puis s'assit contre celle-ci. Elle défit sa cape, et décrocha l'arme qui pendait à sa taille et la posa à côté d'elle. En jetant un regard à Borgir (du même genre que celui de mon avatar), la jeune femme fouilla dans son sac, pour en tirer deux pierres à aiguiser. Elle sorti son arme de son fourreau et, de l'une de ses petites pierres, se mit à frotter la lame de son épée. Sans en détacher les yeux.

[HRP :] Merci de bien noter que vous n 'êtes pas encore dans la véritable forêt, mais dans les montagnes. Les "forêts" dont vous parlez sont donc des rassemblements de conifères, mais faites attention au terme forêt ! la neige, les rochers et le grand blanc prédomine
De plus seul le compte "Vallée Krunk" peut se permettre un post totalement HRP sur les topics RP. Envoyez moi un MP ou postez sur le topic HRP si vous avez des commentaires ! [/HRP]

Alors que le Chevalier commençait à rebrousser chemin en suivant les empreintes de pas qu'il avait laissé dans la neige, il entendit distinctement une voix dans son dos lui ordonnant de ne plus bouger.

Il lâcha immédiatement les bois du cerf et se mit à couvert derrière l'arbre qu'il venait de dépasser. Dans la seconde qui suivit un long bruit d'acier se fit entendre. Le Chevalier venait de dégainer "Lowehart" de son fourreau. La lame était recouverte d'entrelacs et dégageait une lumière pale blanchâtre dans l'obscurité de la nuit qui commençait à tomber.

Le Chevalier risqua un regard furtif vers l'endroit où il avait entendu la voix. Il discerna une ombre humanoïde plaquée contre un arbre. Deux yeux rouges le fixait. L'ombre semblait brandir une arme dans sa direction, c'est alors qu'il distingua trois pointes brillantes.

"Des flèches très certainement." Se dit il instantanément.

Il plaqua de nouveau sa tête contre l'arbre et réfléchit quelques instants.

Il avait laissé son bouclier à la grotte, cela ne lui laissait que très peu de manœuvre en cas d'attaque. De plus il n'avait aucune information sur l'identité de cet inconnu isolé, hormis le fait que c'était un archer.

"Il va falloir jouer finement !" Se murmura Nandolf

"Quelles sont vos intentions ? Par Myrmidia, qui que vous soyez je vous ordonne de vous identifier et de sortir de la pénombre ! Sans ça nous serons contraint d'user de la force." Lança t'il d'une voix claire et autoritaire.

Il avait utilisé la première personne du pluriel pour laisser croire à l'archer qu'il n'était pas seul et ainsi donner plus d'importance à ses injonctions. Il bluffait mais l'inconnu n'en savait absolument rien.

Borgir qui était tranquillement debout devant la grotte en train de contempler les étoiles , entendit le bruit d'une épée en train d'être aiguisée.
Il se retourna et vit Dsilée le regardant d'un air farouche , aiguisant son épée comme pour le défier.
"Bon , maintenant c'en est trop... se dit-il"

Il alla voir Dame Dsilée , fit la révérence alors qu'elle était assise par terre , ce qui aurait pu avoir sa pointe d'humour , et engagea la conversation.

"Vous êtes bien nerveuse chevalier , pourquoi criez-vous sur tout le monde dans cette compagnie? Ne sommes-nous pas là pour combattre côtes à côtes un ennemi commun?
Je m'excuse pour ma part de vous avoir manqué de respect.
Et vous m'avez demandé de quelle façon j'ai eu vent de votre nom.
Il se trouve que vous êtes venu dans un Quartier Général que j'ai la charge de protéger et de garder. Je suis au courant de toutes les personnes qui entrent et sortent du domaine de l'Aube Eternelle.
C'est pourquoi je sais que vous vous nommez Dsilée , et que par respect je vous appelerai Dame Dsilée."

Borgir s'assit à son tour le dos contre un rocher en face de Dsilée.

Après avoir ramassé un bon fagot de petit bois et quelques morceaux de branches pas trop glacées, le répurgateur avait gratté au pied de certains sapins abrités du vent et en avait tiré quelques poignées d’humus pas trop humide.

Bien chargé, il retourna à la grotte et vint déposer son fardeau au fond, à proximité du nain et du prêtre. Il observa le travail du nain d’un œil connaisseur, puis s’intéressa au déblayage des restes du cadavre en décomposition.

- Maître nain, j’ai une suggestion à vous faire. Cette grotte est déjà bien enfumée et si ce cadavre appartient à quelque prédateur désireux de terminer son repas, nous risquons d’avoir une visite non désirée cette nuit. Je vais donc monter un second bûcher à proximité de l’entrée, que nous allumerons pendant la garde de manière à disposer de braises ardentes en cas de besoin.

Il se rapprocha de l’entrée de la grotte et choisit une paroi abritée du vent et non suintante d’humidité. Il dégagea soigneusement une surface et, à l’aide de débris de rocs, entreprit de fabriquer un petit foyer tapissé d’humus au sein duquel il monta son bûcher avec beaucoup de minutie et de précision.

L’ingénierie de la calcination est un domaine ne souffrant pas d’approximations dans lequel tout répurgateur qui se respecte est passé maître.

La jeune femme l'avait regardé approcher et la "saluer". Elle l'écouta, sans cesser de frotter son épée de sa pierre. Une fois qu'il se fut assis, elle fit crisser le bout de roche à aiguiser sur sa lame, et posa celle-ci sur ses genoux.

"Premièrement, je ne crie pas. Deuxièmement, si je... me comporte de cette manière, c'est que je pensais participer à une expédition organisée, avec un chef pour la diriger."
Elle agita vaguement la main autour d'elle, en regardant à droite et à gauche.
"Au lieu de quoi, je me retrouve avec des gens que ça ne gêne pas de dormir dehors à découvert, des elfes qui semblent avoir oublié les bases d'une campagne, d'autres qui nous enfument dans notre abris..."
Elle revint au Répurgateur assis en face d'elle. Elle se pencha par-dessus son arme et parla un peu moins fort.
"Mais ce que je regrette le plus, c'est que vous ne sachiez pas respecter les personnes pour ce qu'elles sont."
Elle se radossa à la paroi.
"Vous pouvez vous garder vos excuses."

Borgir se sentit gêné... Il avait un grand respect pour ses alliés et il avait fait un erreur en jugeant Dsilée pour sa condition féminine.

"Je comprends. Mais nous aurions pû dormir sur le plateau enneigé. Si vous y réfléchissez bien , cela nous aurait causé moins de souci , dit-il avec humour. Pas d'enfumement de bestioles , pas d'elfes partis chasser on ne sait quoi , pas de créature inconnue prête à nous attaquer...
J'ai déja mené des opérations telles que celle-ci en terre chaotiques... Mais j'avoue que les montagnes obligent à une organisation différente...
Je n'ai d'ailleurs jamais clamé diriger le groupe ou le guider... je pense que compte tenu du terrain les nains savent parfaitement nous conduire en sécurité.
Je vous présente mes plus plates excuses , libre à vous de les accepter ou pas."

A ces mots, la guerrière lacha un "Mmh.", prit son épée et alla s'asseoir un peu plus loin. Elle recommença à l'aiguiser, dans des gestes moins brusques.

Au bout de quelques essais infructueux, Lioudane parvint a faire jaillir quelques étincelles de son briquet qui furent suffisante pour enflammer l'amadou, qu'il placa sous le petit tas de bois.

Répondant à Petrus

" Et bien l'ami, je pense que nous devrions garder ce bois pour nous chauffer, si jamais la bête viens par ici, je parie que Dame Miria saura invoquer un feu bien plus dissuasif. Qui plus est si le blizzard reprends, votre foyer sera rapidement éteint. "

Borgir se leva et alla voir Lioudane.
Il lui chuchotta
"Je ne suis pas tranquille quand à cette créature qui rôde non loin de la grotte. Ce soir je partirai dans la petite forêt devant la grotte et je me cacherai en haut d'un conifère , histoire d'avoir une vue correcte. Il faudra que quelqu'un fasse la sentinelle devant la grotte aussi."
Puis il arreta de chuchotter et dit
"Qu'est-ce qui fait croire que c'est une bête qui a fait ca...
Un orc aurait pu faire de même..."
Borgir regardait à droite et à gauche si personne n'avait observé ses messes basses.

Mornund se releva lentement, il alla vers le feu de camp, et se mit à parler:

"Il faut faire des élections pour le commandement, nous ne pouvons plus continuer en étant si désorganisés."

Il regarda autour et puis enchaîna:

"Commençons le vote, mais quand les chasseurs seront rentrés, nous prendrons compte de leur avis."

Agenouillé devant son ouvrage, le répurgateur mit un certain temps à s’en détacher avant de répondre au nain.

- Vous avez raison maître nain, mais cela n’est vrai que si la personne que vous citez est de garde au moment ou un feu violent est requis – si jamais c’est nécessaire. Je préfère préparer une situation dans laquelle un coup de botte bien placé dans le foyer permettrait d’envoyer instantanément un mélange de cailloux et de braises ardentes à un assaillant. Même si ça n’arrête que quelques instants, ça peut laisser le temps de sortir et d’utiliser deux pistolets, de quoi refroidir sérieusement un attaquant.

Le répurgateur regarda fièrement son travail. Bien abrité derrière ses morceaux de rochers se trouvait maintenant un véritable bûcher pyramidal miniature. Très régulier, il aurait pu servir à consumer un cultiste minuscule.

- C’est un bûcher à combustion lente, il ne produira pas de flamme vive mais il devrait pouvoir durer quelques heures. Je pense qu’il devrait pouvoir résister au vent sans trop de difficulté. Enfin, j’espère.

[/HRP En considérant que le foyer se trouve à deux ou trois pas à l’intérieur de la grotte, contre l’une des parois. /HRP]

Le prêtre guerrier prit alors la parole, demandant un vote.

Le répurgateur eut un instant de réflexion avant de formuler sa réponse.

- Je suis bien d’accord avec vous monsieur le curé, nous avons besoin d’un chef. En ce qui me concerne, le chevalier de Castagne ici présent est mon officier et chef en attendant que la confrérie soit au complet sous le commandement de Drugnalf Skani, notre capitaine. Nous verrons s’il décide de déléguer sa charge de commandement à ce moment.

Le Chevalier venait à peine de terminer sa phrase, lorsqu'un léger craquement attira son attention droit devant lui derrière les buissons.

"Mon subterfuge aurait il fonctionné ?"

L'archer avait profité du temps pendant lequel Hartmann le mettait en garde verbalement pour le contourner afin de se mettre dans une meilleure position de tir.

En une fraction seconde le Chevalier fit danser sa lame de sa main gauche à sa main droite, tira de son étui sa javeline en saisissant avec sa main libre le pommeau de la lance et la projeta dans la foulée vers les buissons d'où s'était échappé le craquement de branche, espérant profiter de cet instant de doute pour retourner la situation en sa faveur.

Alors que la javeline volait en direction des buissons Nandolf se lança au pas de course l'épée à la main en espérant que son lancé viendrait perturber l'archer. Il devait à tout prix réduire la distance qui le séparait avant que le tireur ne fasse feu.

Hartmann n'était plus qu'a quelques enjambées des buissons lorsqu'un horrible hurlement retentit couvrant le bruit sourd du fer de la lance rencontrant du bois.
Au même instant le Chevalier prit son impulsion et sauta dans les buissons tout en brandissant son épée...

"Nom d'un chien qu'est-ce que c'était !?"

Toute la troupe s'était figée lorsque le hurlement avait retenti

"Je crois qu'on fera l'élection plus tard."

Borgir tira son épée à dents "La Voix de Dieu" et son pistolet "Clair de Lune".

"D'accord avec vous, Borgir !"

Il saisi son Marteau qui était contre le mur et murmura des paroles de prières et bénédictions.

"Préparez-vous ! La bête vient chercher son déjeuner !"

Il avança vers l'entrée de la grotte prudemment, pour essayer de repérer l'éventuel attaquant. La nuit ne facilitant pas sa vue.

"Par Sigmar, on y voit goutte !"

- Scheisse !

En entendant le hurlement, le répurgateur se plaqua dos à la paroi et sortit ses pistolets qu’il entreprit de charger et d’armer.

Ayant fait, il les rengaina et tira de son étui sa rapière dont la lame soigneusement huilée pour résister au froid brilla à la lueur du feu. Il saisit une torche qu’il alla enflammer avant de revenir se placer dans l’entrée de la grotte, épaule gauche contre la paroi. Il scrutait l’obscurité du regard, tentant de repérer un signe de présence.

*Stanika, resté toute la soirée inactif, fut glacé jusqu'au sang par le hurlement qui ébranla la zone.*

-Bon sang, qu'est ce que c'était que ça?

*Stanika se leva, laissant entendre un lourd cliquetis de métal dans toute la grotte, brandissant sa hache Ensiferum sur son épaule, Stanika s'avança aux côtés de Borgir et s'appuya, silencieux et attentif*

-Alors, Borgir, on a les chocottes?


[HRP]Les "r" sont roulés...

MJ : mais lol le nom de la hache XD [/HRP]

Borgir rabattit sa capuche sur son visage. Et répondit à Stanika
"Ha ! C'est toi qui dit ca le nain... J'ai une tactique. On va te faire rouler jusqu'en bas de la grotte et tu vas faire l'appat ! HAHAHA !"
Borgir tappa dans le dos de son ami le nain.
"Allez , trêve de plaisanterie , tiens toi prêt l'ami..."
Borgir et Stanika étaient dos à dos... Enfin , la tête de Stanika communiquait directement avec les fesses de Borgir.

Appuyée contre la paroi de la grotte, Miria somnolait. Elle n'était pas loin de s'endormir lorsque le hurlement la réveilla en sursaut.

Qu'est ce que c'est ? cria-t-elle.

Son bâton était tombée de son épaule lors du réveil brutal. Elle n'avait pas le temps de le ramasser, c'était un situation d'urgence. Elle tira donc son épée.

Le cri avait réveillé tout le monde ,normal. Elle vit Mornund s'approcher de l'entrée de la grotte, le marteau à la main. Elle se positionna à coté.

Vous permettez ?

Elle continua sans attendre la réponse

Pour hurler ainsi, une chose est sure, notre ami est le chef ici. C'est le plus puissant animal du coin, sinon il n'afficherait pas sa présence comme ça.

Elle sentit le vent de magie et le rassembla près d'elle. C'était un défaut majeur de la magie flamboyante, elle ne pouvait pas préparer de sort à l'avance, le vent d'agshy étant beaucoup trop instable pour lui donner une forme et l'utiliser longtemps à l'avance. Tout ce qu'elle pouvait faire était l'amasser et attendre.
Ses yeux rouges brillèrent un court instant, les tatouages de ses bras virèrent au rouge incandescent avant de se transformer en légères flammes qui lecherent ses épaules.

Contrairement aux attentes de tous, ce ne fut pas une bête féroce assoiffée de sang et de carnage qui surgit des ténèbres mais une elfe, harassée par la longue marche qu'elle venait de s'offrir pour revenir jusqu'à la grotte.

La lame au clair et la respiration haletante, Alana se tenait à quelques mètres de l'entrée, dévisageant les combattants d'un air méfiant. Ses yeux s'arrêtèrent un instant sur Petrus et un bref sourire éclaira son visage.

"L'autre..." A la manière dont elle avait craché le mot, tous purent comprendre qu'elle n'appréciait pas spécialement l'autre. "Est derrière... un peu plus loin. Il traine une carcasse de loup, derrière lui. Le sang va attirer la créature..."

N'ajoutant pas un mot de plus, la guerrière fantôme attendit que chacun prenne la mesure de ce qu'elle venait de dire.

Dsilée avait levé la tête dès l'audition du cri. Ses yeux se tournèrent vers l'entrée de la grotte, puis vers les personnes présentes dans la grotte. Elle jeta ses petites pierres sur son sac et se releva. La lumière du feu jouait sur son armure. Alana arriva à cet instant. Tout en rengainant son épée et en saisissant son bouclier, Dsilée s'approcha de l'elfe, la tête penchée sur le côté.

"Et sachant ceci, il ne vous serait donc pas venu à l'esprit qu'aller prévenir votre coéquipier pourrait nous éviter bien des problèmes ?!"

Elle se dirigea vers la sortie.

"Où est-il, vite ?"

L'elfe poussa un long soupir d'éxaspération mais parvint tout de même à conserver le même ton formel qu'elle utilisait quand elle se présentait au rapport.

"Le hurlement est survenu quand je n'étais plus qu'a quelques minutes de la grotte. Venir ici chercher des renforts m'a semblé..." Alana s'interrompit, présenter son avis lors d'un rapport de situation dans une situation de danger n'entrait en aucun cas dans les attributions d'une simple soldate. On lui avais toujours dit de se conformer aux faits.

"Il me suivait."

Se retournant, elle indiqua en tendant le bras le chemin par lequel elle était venue.

"Et bien vous avez vos renforts, je vous accompagne. Ceux qui veulent nous accompagner nous suivront eux aussi bien assez vite. On y va."