A peine essayait il de sortir de terre que Krasstek se fit soulever violement par un énorme ork et se fit projeter sur le sol.
-Va voir l’gob derrière toi et trene pö !!
Krasstek se retourna et vit un gobelin se tenant sur son bâton et distribuant des champignons. Krasstek, affamé, se releva et se rua sur le chaman.
-Tiens, prend c’te pakêt d'champi et r’monte la grotte, t’a d’boulot !
Ne faisant pas attention aux propos du peau vert, le nouveau né goba ses champignons.
Il y avait tout autour de lui une dizaine d’autres gobelins, qui prenaient tous le même chemin et Krasstek se mit à les suivre pensant que de la nourriture l’y attendait tout au bout. Plus ils avançaient et plus le bruit qui se faisait sourd au début devenait de plus en plus net, comme une sorte de fracassement, de déchirement mais surtout il y avait cette odeur de sang qui se faisait de plus en plus forte, ce qui les excitaient et les faisaient marcher de plus en plus vite.
-Grouillez lé minabl’ ! V’nez donc par là !
Trois énormes orks se tenaient devant ce qui paraissait être la sortie, et distribuer des armes aux gobelins.
-Toi !! Vient là et prend st’arc !
-Hein ? Kekia ?
L’ork donna l’arc a Krasstek qui ne comprenait pas trop, obnubilé par l’odeur du sang, essayant de trouver sa provenance, et le poussa violemment en dehors de la grotte. Aveuglé par sa première lumière, Krasstek tituba et finit par tomber au sol, protégeant ses yeux des mains, essayant de voir ce qui se passait autour de lui. Des bruits métalliques, des déchirements et des cris perçant meurtrissaient ses tympans . Lorsque ses yeux s’habituèrent enfin au nouveau monde, il comprit alors le pourquoi de ce précipitement : LA GUERRE. En effet le camp était attaqué par des dizaines…non… des centaines de nains ! ils étaient partout mais les orks s’en moquaient : leurs yeux étaient d’un éclat rouge sang, leur gueule en bavait d’excitation, leurs ki'koups étaient ensanglantés et avait du mal à trancher, mais ça ne pouvait être que plus douloureux pour le nain piégé par la lame. Des qu’un nabot tombait, ils enchaînaient sur un autre, voir même un groupe et quelque soit leur nombre, les orks fonçaient tête baissée, le reflet de la mort aux yeux.
Krasstek se releva, et remarqua un groupe de nain qui s’approchait de lui et de ses confrères gobelins, fraîchement sorti de la grotte, cognant et écrasant tout sur leur passage avec leurs énormes masses. Krasstek senti la peur l’envahir, jeta un gobelin vers les nains et commença à courir vers l’entrée de la grotte. A peine eût il fait il trois pas qu’il s’arrêta net, se retourna et fit face au nains : ses yeux qui étaient d’un jaune luisant commençaient à virer au rouge sang, sa peur se transforma en insouciance, son instinct guerrier se réveilla et se focalisait sur l’odeur et la vue du sang, ce qui le rendait encore plus excité et plus déterminé à décortiquer du nabot. Les champignons faisaient enfin effet.
-P ‘rkoi j’cour moi ? Sé K’une bande de nabots, j’vais les embrocher avec mes flèches ! Gwahwahwahwah.
Krasstek releva son arc fermement, pris une flèche qu’il tira en direction de nains, mais les manqua. Il prit alors une deuxième , une troisième, puis une quatrième mais sans résultats.
-P’koi ca marche pô ? Kommen k’fau faire ?
Il prit une autre flèche, tira sur un gobelin près de lui qui la reçu en plein épaule
-Gwahwahwah, cé kom ça k’ca marche alors.
Les champignons commençaient à faire effet sur tous les gobelins, ceux qui fuyaient revenaient sur le champ de bataille et fonçaient sur les nains, les déchiquetant et les découpant en petits morceaux,certains d'entre eux se retrouvaient avec des cotes cassées, des dizaines de flèches éparpillées sur leur corps, des lames, tenue par des mains naines tranchées, transperçant leurs corps, et voire même des bras arrachés mais cela ne les empêchaient en rien de continuer à se battre, ignorant tout simplement la douleur (il y en avaient même qui utilisaient leur bras perdu comme arme)tandis que d’autre s’arrêtaient de combattre pour manger du" nabot kil es enkor tout frais"
La bataille fut bien plus rapide que prévu, malgré la rage des orks, les nains étaient bien plus nombreux. Quand Krasstek repris conscience, il était allongé sous un tas de cadavres gobelins et orks, laissé là pour mort.
-Rah Krasstek a mal à la gobish.
Après avoir reprit ses esprit, Krasstek commença a se remémoré ses derniers souvenirs :
-Alors, j’etai dans s’te foutu terre, l’autr’ gob l’a m’a refilé un champi…et après…euhhh…
Tout en réfléchissant, Krasstek se relevait tant bien que mal et poussait les cadavres qui le gênaient. C’est alors qu’il reconnu le gobelin qui avait reçu sa flèche et se souvenu que celui-ci, se rua sur lui pour lui rendre la pareil avec un bon vieux coup de massue.
-Boh, maintenant Krasstek doit trouvé nouvô klan et de nouvô kopings.
Krasstek regarda autour de lui, pris une hache qui traînait près de lui, coupa des bras et des pieds de nains, les mit dans un sac et se dirigea vers la sortie du camp. Des cadavres jonchaient le sol et il lui était très difficile d'avancer. Au moment où il quittait le camp, un des corps nain, couché sur le sol commença, à bouger, Krasstek posa son sac et s’approcha afin de lui trancher la tête.
-GRIIIIIIIIIIIIIIIK
Un squig qui était coincé sous le corps réussit à soulever ce dernier et à le projeter un peu plus loin.
-Gwahwahwah, ca sé ske j’appel etre kostaud. J’vais t’aplé Groblok et t’va v'nir avec moi !
Le squig commença à grogner et à se montrer menaçant. Krasstek sorti alors de son sac un pied de nain et le lui présenta.
-Alors Groblok ou pas Groblok ? Gwahwahwah, allez kour chercher la papatte.
C’est ainsi que débuta la vie de Krasstek le chasseur de squig, sûrement une vie courte mais pleine de combat et de haine.